Vêlage : hygiène et alimentation
Hygiène au vêlage
L'idéal est de surveiller la vache et la laisser vêler seule.
Si vous devez intervenir, l'hygiène au vêlage est importante, notamment pour limiter les risques de métrites en post-partum :
- Avoir de l'eau propre et tiède, du savon, des torchons, des gants (avec éventuellement un gel).
- Faire un nettoyage soigneux des mains et de la vulve de la vache ; sécher correctement et appliquer un désinfectant de surface (à base d'iode ou de chlorhexidine).
Le colostrum
Au démarrage dans la vie, le veau doit passer aussitôt et rapidement par la case "colostrum" et s'y arrêter dans de bonnes conditions :
- 1ère buvée précoce et suffisante (5 % de son poids dans les 2 premières heures),
- 2 à 3 buvées au total dans les 18-24 premières heures, de façon à avoir bu l'équivalent de 10 % de son poids,
- du colostrum de bonne qualité (intérêt du pèse colostrum).
Le passage par cette case "colostrum" conditionne sa bonne santé, sa capacité à réagir aux agressions dans les mois suivants.
Conduite de la phase lactée
Le colostrum est donné pendant environ 3 jours et le passage au lait se fait soit en continuant au lait entier (lait de mélange ou lait "trié"), soit à la poudre de lait.
Lait entier : élever ses veaux au lait entier fonctionne très bien, en respectant quelques règles : attention à garder une température constante de distribution (idéalement 40 °C) et un volume de buvée constant ; diminuer les quantités de buvées lorsque le lait est riche en matières grasses ; réserver les laits de délai d'attente, les laits à cellules, aux veaux plus âgés.
Lait en poudre : respecter la concentration de poudre de lait dans un litre de buvée, une température de reconstitution pas trop chaude (< 60 °C), une bonne émulsion des matières grasses. Les poudres de lait à base de poudre de lait écrémé sont celles qui se rapprochent le plus du lait entier et sont les plus sécurisantes pour la conduite de la phase lactée.
Coccidiose
C'est une pathologie très fréquente aujourd'hui en élevage. Beaucoup d'entre vous supplémentent leurs animaux avec du décoquinate, ou font de la prévention médicale avec des anticoccidiens.
Pour limiter les cas cliniques, ou même la coccidiose subclinique, agissez sur :
- la désinfection correcte des cases collectives d'élevage (avec 1 vide sanitaire) avec des produits adaptés, ou la chaleur (eau > 80-90 ° C) sur surfaces enduites,
- la qualité du colostrum aux veaux naissants,
- la qualité des aliments distribués (limiter le risque acidogène).